La Martinique
C'est ça qui est chic
Sous le charme des « délices du Capoue », plus exactement du Havre du Robert sur la côte au vent de la Martinique,
Loargann est resté deux bonnes semaines au mouillage, d’abord comme base de wing foil puis comme refuge de la famille venue tout droit des frimas métropolitains.
Quelques visites touristiques à terre entre rhumerie et nature luxuriante, une escale roborative au Marin et il était temps de se séparer à nouveau.
Encore quelques mois de navigations solitaires en perspective !
La remontée sous le vent de la Martinique ne fut pas trop déventée, à l’exception de l’extrémité nord.
L’anse Couleuvre, dernier mouillage avant le Canal de la Dominique aurait donc due être calme et abritée.
Mais son charme exotique était venimeux !
La nuit fut agitée d’une houle traîtresse et de rafales de vent sautant les reliefs ou contournant la pointe…
Si bien qu’à peine le soleil levé le cap était mis, sans regrets, sur la Dominique.
Un Alizé fort vaillant balayait la zone mais la perspective de passer sous le vent des reliefs de la Dominique ne m’enchantait guère, avec sans doute des brises évanescentes.
Une rapide évaluation des distances et de la vitesse confirme alors la possibilité d’atteindre les Saintes avant la nuit.
Évidemment, le vent, détourné par les montagnes Dominiquaises, se complaît à retarder la progression, histoire de mettre un peu la pression sur le capitaine, si bien qu’au débouché dans le Canal des Saintes il va falloir rattraper le temps perdu.
Pour arriver à Terre-de-Bas avant la nuit qui tombe à 18 heures (!) il va falloir cravacher à plus de 8 nœuds.
Heureusement le vent est travers à la route entre la pointe nord de la Dominique et l’archipel des Saintes.
Feu !!
Grand voile et génois, dans un bon 20 à 25 nœuds, poussent Loargann dans des surfs au delà des espérances.
Une bonne marge d’une heure à l’arrivée devient possible !
Un gros cumulonimbus veut même jouer avec nous …
Il a l’air quand même bien joufflu le bougre, mais je subodore qu’il s’en tiendra aux 30 nœuds syndicaux des grains antillais.
Las, dans une cataracte de pluie le vent passe à 40 Nœuds.
Si même les cumulonimbus deviennent impertinents … Il n’y a plus de valeur ma bonne dame !
Le temps d’ouvrir un peu la voile pour soulager le bateau, le surf a largement dépassé les 12 nœuds dans une gerbe d’écume.
Si Loargann reste bien en ligne, tenant tête aux éléments, il n’en est pas de même pour l’hydrogénérateur.
Ce coup ci ce n’est pas l’hélice qui crie grâce mais le support de fixation qui démissionne !
Il faudra l’aide d’un winch pour le débloquer avec, au final, pas de dégâts rédhibitoires.
Ouf!
L’entrée à Grande Baie (il y a juste la place pour 4 ou 5 bateaux à l’ancre) se fait sous une lumière dorée et le regard des pélicans, hôtes de ces lieux.

Le Havre Du Robert
Ilet Madame
On ne connaît pas l’histoire entre Madame et Robert mais c’est un lieu fréquenté par les baigneurs.
Bien abrité de la houle par les récifs mais pas du vent !

Wing à gogo
7 m², 5 m², 3.5m²… toutes les surfaces vont servir


Ilet Madame
Bain matinal avant l’arrivée des touristes.
Le jeu est de deviner qui arrive de métropole.
Pas facile 😉

Anse Couleuvre
Paradisiaque ?
En fait de couleuvres, on en avale toute la nuit !
Roulis et rafales gâchent le décor de carte postale.

