Escale à La Gomera
Canaries

La Gomera ne s’est pas laissée apprivoiser  facilement :

Le départ de Tenerife avait été lent dans une pétole tenace et sans moteur, celui-ci s’étant mis en alarme !

Ce n’était pas vraiment une surprise (pour le manque de vent !) : le Teide trônant au milieu de l’Ile et culminant à 3700mètres arrête les alizés.

Mais soudain, au milieu du chenal, entre les deux iles, le vent monte de 3 à 35 Noeuds en moins de 10 minutes.

Le temps de changer le génois pour la trinquette et de prendre un ris nous étions quasiment arrivés à San Sebastian De La Gomera.

Dans l’avant port, les rafales dantesques  incitent à mettre force défenses de protection , et je me félicite d’avoir remis le moteur en état de marche  (simple soucis de charge de batterie ).

…mais les derniers mètres se font à l’abri et le stress est vite dissipé, surtout avec l’aide abondante qui accourt pour me porter assistance !

La Gomera a une géographie particulière que les géographes appellent : « en presse-agrumes » !

C’est un grand cône qui plafonne à 1400m avec de profondes engoujures formées par d’abyssaux ravins (les barrancos) et faute de plateau côtier les routes rayonnent du sommet mais aucune ne fait le tour de l’ile.

Si bien que l’idée de circuler à vélo fut vite abandonnée !

Il y souffle en plus dans les cols des vents à décorner les cyclistes !

Ces caractéristiques ont généré des adaptations indigènes :

Les chapeaux traditionnels sont équipés de jugulaire et il existe un langage vernaculaire sifflé, classé patrimoine de l’UNESCO, permettant de s’entendre d’une rive d’un ravin à une autre.