D' Arousa à Nazare
Route au sud

Ile D’Arousa à Nazare
Après une bonne session de wing foil à l’Ile d’Arousa il est temps de tenter deprofiter d’une petite brise portante pour rejoindre l’ile de Cies.

Une petite étape tranquille dans ce coin magnifique et une nuit paisible plus tard, il est temps de reprendre encore du sud car le temps se bouche de nouveau, la pluie et la brume sont de retour, et même si le vent est de face, au moins est-il soutenu, en principe, jusqu’en fin de journée.

Évidemment, c’est le pire qui nous attend et l’arrivée à Viana do Castello se fait sans vent notable et dans un brouillard à couper au couteau : à 500m de l’entrée du port, on distingue à peine l’estacade! Saint GPS, que tu sois loué !

Le lendemain, on attend que la brise se lève et on appareille sous le soleil retrouvé pour Povoa De Varzim . La côte dunaire n’offre aucun abri ni jolie perspective et la sur-urbanisation, bien que concentrée en quelques prurits, fait des ravages.

Le 27 juin au matin, il semble il y avoir un petit fond de brise, et comme l’étape vers Figeira Da Foz est longue, on ne traine pas pour hisser les voiles… Un bord sous gennaker pour gagner le large et chercher du vent puis tout schuss sous spi vers Figeira.

Enfin , plutôt slalom alangui, faute de vent et gêné par les innombrables casiers et surtout les cargos, dont un m’a particulièrement perturbé, m’obligeant à empanner à plusieurs reprises.

Cet impudent ne répondait même pas à la radio, me considérant sans doute comme un insignifiant moucheron.
Rage intense et forces jurons ne le firent pas dévier de ma route ( et pourtant je suis réputé pour en  connaitre des grossiers ! ) .

Aussi, quand que je descends vers la cambuse à la recherche d’une douceur consolatrice, et que je tombe nez à nez avec un essaim de mouches, mon sang ne fait qu’un tour.

Gonflé de la frustration d’avoir été considéré comme un insigne diptère et faute de morgenstern médiéval, je saisis une des revues du bord.

Faisant fi des conventions de Genève, à grand coups vengeurs, je me complus alors en un macabre « mouchicide ».

Pourtant, je suis plutôt complaisant avec la nature.
En général, je ne chasse que par nécessité, c’est à dire les moustiques et les guêpes. J’épargne même les araignées au grand dam des arachnophobes.

Mais là, à me narguer, en masse … Sus !!!

Seuls deux ou trois individus échappèrent au massacre en quittant le navire !

Les entomologistes vous le diront, si la mouche est très vive, parant souvent les coups, elle n’a pas le vice du moustique qui se cache de la lumière.

Alors il a suffi de quelques courses poursuites et d’enchainer coups droits / revers à une cadence digne d’un Roland Garos pour éradiquer les envahisseuses en quelques minutes.

Enfin repu de sang et de fureur je pus poursuivre ma route sur Figeira Da Foz atteinte en début de nuit sous des gerbes d’éclairs.

Manifestement , les mouches avaient aussi énervé Jupiter !

La pluie  s’est invitée de nouveau et il faudra patienter une journée avant de cingler le 29 juin vers Nazare , toujours sous un ciel pluvieux puis menaçant . Reste à attendre les conditions idoines pour les Açores ….